Un épisode de plus dans l’affaire Charles Trenet


Qu’on se le dise, la bataille juridique qui entoure toujours le patrimoine de Charles Trenet près de 15 ans après son décès anime encore toutes les passions.

Voici une chronologie des faits.

Février 2001

Charles Trenet décède et lègue l’ensemble de ses biens financiers et matériels à son secrétaire particulier Georges El Assidi. La demi-sœur de Charles Trenet porte plainte lorsqu’elle constate que l’héritier dilapide l’argent et les biens de Charles Trenet. Georges El Assidi perçoit entre 500 000 et 800 000 euros en revenu de droits d’auteur gérés par la maison d’éditions Raoul Breton appartenant à Charles Aznavour et dont la présidence est assurée par Gérard Davoust.

2005

A cause d’un train de vie plus que luxueux, les dettes s’accumulent pour Georges El Assidi. Cette année-là, il va contracter 3 prêts bancaires pour éponger ses créances. Chaque mois, ses prêts lui coûtent plus de 17 000 euros de remboursement.

2006

Georges El Assidi fait appel à une société située au Danemark, NEST A/S pour prendre en charge son patrimoine ou du moins ce qu’il en reste. Cette société est dirigée par Maurice Khardine, un homme d’affaire français mais résident au Danemark et par Johan Schlüter, un avocat de renom spécialiste du droit d’auteur et de l’édition musicale. Georges El Assidi obtient 70% des droits de vote, ce qui le rend décisionnaire majoritaire pour la société.

2007

Georges El Assidi porte plainte pour escroquerie contre Maurice Khardine et Johan Schlüter. Il prétend n’avoir jamais touché un sou de la part de la société NEST A/S qui se serait approprié son héritage. Maurice Khardine et Johan Schlüter nient ces accusations mais seront tout de même condamnés par la justice française. Un mandat d’arrêt international (!) est émis à leur encontre.

10 avril 2015

Après plusieurs procès et procédures diverses, Maurice Khardine est reconnu non coupable des faits dont l’accuse Georges El Assidi. La Cour d’Appel de Paris prononce sa relaxe.

Mai 2015

Dernier épisode en date.

Maurice Khardine porte plainte contre la maison d’éditions Raoul Breton pour blanchiment en bande organisée. Il affirme, preuves à l’appui, que la maison d’éditions Raoul Breton possède des comptes offshores à Jersey et à l’île Maurice et qu’ils auraient détourné plusieurs centaines de milliers d’euros à leur profit. Ceci fait écho au refus de la maison d’éditions Raoul Breton de faire examiner sa comptabilité par un expert, audit demandé en 2007 par décision de justice.

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire à ce sujet.

Espérons que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui entache la mémoire du grand Charles.