Juliette Nourredine : une chanteuse entre Paris et Toulouse


Juliette Nourredine que l’on appelle plus communément Juliette est une chanteuse française qui s’est fait un prénom à la force de textes savamment travaillés et de musiques touchant à tous les styles. Discochronics.fr, le site de toutes les musiques et surtout les bonne, s’emploie à lui rendre un hommage plus que mérité.

Juliette Nourredine : de Paris à Toulouse

Juliette Nourredine passe le plus clair de son enfance en région parisienne. Cette partie de sa vie est déclinée dans une très jolie chanson, qui rappellera de doux moments à tous les anciens banlieusards partis en province,  Rue Roger Salengro sur son, pour le moment, dernier album No Parano en 2011. Elle part plus tard pour le sud-ouest du pays où son père, Jacques Nourredine, saxophoniste de son état, est appelé à exercer son métier au sein de l’orchestre du Capitole. C’est dans la Ville Rose que Juliette laissera éclore le virus transmis par son paternel, la musique, qu’elle mettra en exergue en combinant diverses influence venues de la musique arabe, de la musique classique, du jazz ou encore de la chanson de rue.

Passage à l’acte pour Juliette

Complètement à contre-courant des modes et de l’apparence, Juliette se met face à son piano et transgresse joyeusement les règles en la matière. Les bars et les pubs de Toulouse n’ont plus de secret pour elle et à dix-huit ans, elle conquit un public à coups de chansons arrangées façon années 30, sur une musique classique très gothique. Une cassette circule en 1987 puis un album qui fera date en 1991, Qué Tal ?. La machine est mise en route et Juliette Nourredine accumule les disques en auto-production, la plupart du temps enregistrés en live, là où toute sa verve prend de l’ampleur. Après Assassins sans couteaux en 1998, salué par la critique qui ne tarit plus d’éloges, Juliette abandonne le circuit indépendant pour se lancer dans celui plus imposant d’une grande maison de disques.

Juliette chez Polydor

Elle signe chez Polydor puis un premier album parait en 2002, Le Festin de Juliette qui fera enfin connaitre la dame de Toulouse comme une artiste à suivre. Loin de se laisser happer par le système et toujours aussi éloignée des canons habituels, Juliette continue à dispenser ses textes caustico-ironiques sur une musique il est vrai plus fournie qu’à l’accoutumée, et qui permet d’aborder des styles jusqu’ici ignoré. En 2005, c’est l’album Mutatis Mutandis qui révèle les amitiés de personnages chers à Juliette, François Morel et Guillaume Depardieu, avec lesquels elle partage des phrases à chanter le temps d’une chanson chacun. En 2008, Bijoux et babioles ne réfrène en rien les ardeurs de la chanteuse qui aligne onze titres d’une finesse remarquable, oscillant entre joyeuseté (Lapins !) et tendres pensées (Petite messe solennelle). Avec No Parano en 2011, Juliette Nourredine s’octroie le plaisir de quelques reprises, une de Gainsbourg (Les dessous chics), une de Carlos Gardel (Volver) et une dernière de…Juliette (Qué tal ?).

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