Lyon, le 08 mars 2012
Après un hiver glacial, la France redécouvre
un mode de chauffage permettant d’éviter
les factures exorbitantes !
A la suite de l’épisode de grand froid qu’a connu la France en février, les français vont recevoir
dans les prochains jours des factures de gaz, d’électricité ou de fioul particulièrement salées…
avec des conséquences pouvant être dramatiques : augmentation des impayés, des coupures
d’énergies ou des restrictions inacceptables dans les foyers les plus vulnérables. Alors que le
gaz, le fioul et l’électricité enchaînent les augmentations depuis plusieurs années, une solution
de chauffage écologique et compétitive trouve actuellement une deuxième jeunesse : les
réseaux de chaleur, qui ont vu leur prix se stabiliser en même temps qu’augmente leur part
d’énergies renouvelables. Peu connus et parfois mal aimés, les réseaux de chaleur et leur
nouvelle génération « d’Eco-réseaux » sont en train de devenir une solution prioritaire de
chauffage.
Le chauffage, un poste de dépense de plus en plus préoccupant
Pour un appartement, le chauffage coûte en moyenne 1 171 euros par an, en augmentation de 33%
depuis 20061. Résultat d’une politique commerciale très agressive, 85% du chauffage en habitat
collectif est aujourd’hui assuré par du gaz ou de l’électricité contre seulement 10% par les réseaux de
chaleur. Mais ce mode de chauffage est en pleine expansion depuis quelques années. Ses atouts :
l’utilisation croissante d’énergies renouvelables et de récupération et une compétitivité sur le long
terme peu dépendante du prix du gaz, du pétrole ou de l’électricité. AMORCE publie cette semaine et
comme chaque année, son enquête nationale sur les prix du chauffage en France.
Les réseaux de chaleur, une solution de plus en plus économique…
Alors que les prix pour les particuliers du gaz et de l’électricité ont augmenté respectivement de
22% et 9%2 sur les 3 dernières années. L’enquête d’AMORCE montre que le prix de vente moyen
des réseaux de chaleur a reculé de 2,3% entre 2009 et 2010 et que son coût global pour le
consommateur (1 089 €/an par logement1) est désormais parmi les plus compétitifs. Cette baisse est
certes conjoncturelle (rigueur climatique de l’année 2010), mais surtout structurelle (coût plus stable
des énergies renouvelables, part variable de la facture plus faible, mutualisation des achats d’énergie).
de plus en plus solidaire…
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Source AMORCE – Calculs menés en coût global sur les tarifs 2010, prenant en compte l’abonnement et la consommation
d’énergie (facture énergétique), mais aussi l’entretien et l’amortissement des équipements du système de chauffage
(chaudière, radiateurs…). Sur la base d’une consommation de 170 kWh/m2 par an (représentative du parc de logement social,
le parc privé étant à un niveau supérieur : 240 kWh/m2 par an en moyenne).
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L’augmentation du prix de l’électricité devrait s’intensifier dans les prochaines années avec une hausse prévue de 30% sur 5
ans.
« Cette stabilité des prix et cette logique de mutualisation à l’échelle d’immeubles et de
quartiers entiers évite dans la plupart des cas des situations d’impayés et de coupure d’énergie
pour les foyers en difficulté. C’est un formidable outil de cohésion sociale mais qui mérite d’être
davantage pris en compte dans les dispositifs existants de lutte contre la précarité énergétique
et qui doit être davantage à l’écoute des usagers et des abonnés» souligne Serge Nocodie, Vice-
Président d’AMORCE et élu à la ville de Grenoble.
de plus en plus écologique…
L’enquête d’AMORCE confirme également que ce mode de chauffage est aussi le champion des
énergies de réseaux en matière d’utilisation des énergies renouvelables et de récupération (bois,
géothermie, valorisation énergétique et même biogaz et solaire) avec un taux actuel de 30% contre
15% pour l’électricité et 0% pour le au gaz ou le fioul…
et compatible avec la sobriété énergétique.
Enfin, pour la première fois cette année, l’enquête se penche sur le cas des bâtiments neufs qui, au
regard de la nouvelle règlementation issue du Grenelle de l’Environnement, vont consommer de moins
en moins d’énergie. Elle montre par une analyse des coûts de construction et de fonctionnement des
bâtiments à basse consommation que les réseaux de chaleur utilisant des énergies renouvelables
représentent également une solution efficace dans le neuf : en se raccordant au réseau de chaleur,
l’investisseur respectera plus facilement la nouvelle réglementation thermique de 2012, et l’utilisateur
final bénéficiera d’un coût global de chauffage maîtrisé sur le long terme.
« Les français comprennent mieux pourquoi le Grenelle de l’Environnement a donné sa priorité
au développement des réseaux de chaleur pour atteindre l’objectif de 23% d’énergie
renouvelables d’ici 2020, avec un objectif de croissance continue pour fournir 6 millions
d’équivalent logement en 2020 contre 2 millions aujourd’hui ! Ces ‘Eco-réseaux’ locaux,
écologiques et économiques représentent l’avenir du chauffage en France», se félicite Gilles
Vincent, Président d’AMORCE.
Contact :
Nicolas Garnier – Délégué Général d’AMORCE
7 rue du lac – 69003 LYON
04 72 74 09 77
Mail : amorce@amorce.asso.fr
Site : www.amorce.asso.fr
A propos d’AMORCE :
AMORCE est l’association nationale des collectivités territoriales et des professionnels pour une
gestion locale des déchets et de l’énergie. Nous représentons près de 500 grandes collectivités
(communes, intercommunalités, départements, régions) rassemblant plus de 60 millions d’habitants,
ainsi que plus de 200 grandes entreprises, fédérations professionnelles et associations. Créée en
1987, AMORCE est devenue en 25 ans la principale association spécialisée de collectivités et
d’entreprises françaises, toutes thématiques confondues, et un formidable réseau d’échange
d’expériences et de partage des meilleures pratiques.