Octobre 2010 : Pas de réelle embellie pour le marché immobilier


_ Vendredi 1er Octobre 2010 _ Depuis de nombreux mois, le niveau exceptionnel des taux d’intérêts des prêts immobiliers a permis aux primo-accédants de réinvestir le marché de l’immobilier.

A l’image de l’activité économique globale, l’activité du marché immobilier reste fragile malgré certaines variables avantageuses. En effet, à travers une période de bas taux, l’immobilier n’a connu qu’un léger regain.
Ce redressement s’est rapidement essoufflé du fait de la stagnation des prix sur le marché associée à la faiblesse des ressources financières des ménages. La chute des prix, amorcée en 2008 n’a pas permis d’atteindre un niveau suffisant, plus compatible avec la solvabilité des ménages. La valorisation des biens immobiliers reste donc excessive en France.

Le pouvoir d’achat immobilier des ménages en France n’a que faiblement progressé au cours de ces derniers mois. Les taux d’intérêts particulièrement bas ont considérablement amortit le réajustement des prix, pourtant nécessaire au bon équilibre du marché.
Depuis 1997, les prix ont augmenté parfois de plus de 140 %. Malgré la crise, ils n’ont que faiblement reculé du fait de la mise en place de dispositifs multiples. Les avantages accordés aux acquéreurs ont ainsi limité la baisse, et les prix des biens immobiliers conservent aujourd’hui, une valorisation très élevée par rapport à la réalité économique.
Certes les aides se cumulent, favorisant certains emprunteurs, mais le marché ne pourra retrouver sa stabilité et bénéficier d’un regain significatif, par l’intermédiaire de ces seuls dispositifs artificiels. L’immobilier devra avant tout retrouver des valeurs plus raisonnables, et surtout plus compatibles avec les capacités financières réelles des ménages français.

Le 1.10. 2010