Parfois un fait divers arrive à nos oreilles et on prend soudain conscience que c’est arrivé chez nous, chez des gens comme nous. Chacun se demande comment une chose pareille existe toujours à notre époque! Et pourtant l’esclavage moderne existe bien en France de nos jours.
Comment peut-on en arriver là!
Bien souvent ce sont des personnes qui ne peuvent pas se défendre. Des gens qui arrivent d’une contrée lointaine, pas forcément un autre pays, qui se sont laissés éblouir par une promesse de travail. Le rêve peut vite tourner au cauchemar. Même ici chez nous. Une famille qui « emploie » une personne et qui ne la paye pas ou si peu, c’est bien souvent comme cela que ça commence et ensuite vient l’escalade, les brimades et parfois les coups. Ne pas avoir ou avoir trop peu d’argent pour s’enfuir, parfois des papiers confisqués, une peur d’avoir à retourner dans son pays ou sa région d’origine et on reste. Etre répudiée par la famille restée au pays est aussi un empêchement pour la personne qui n’ose pas ou ne peux pas retourner chez elle. Mais quand on part, de bon gré ou malgré soi, parfois en utilisant la force des parents qui vendent leurs propres enfants, on a généralement plus de maison, plus de « chez soi ».
L’esclavage moderne est partout, pas seulement dans les petites familles.
Bien souvent c’est le contraire, les gens aisés se croient autorisés à « employer » des personnes comme des esclaves. Dans les entreprises, ce terme peut aussi trouver un écho mais aussi avec des gens qui n’ont pas de papiers, pas de permis de séjour mais qui, comme chacun le sait, travaillent autant que les autres et parfois plus. Le meilleur moyen d’éviter cet esclavage moderne en France c’est d’avoir des papiers et de rester dans le droit chemin. Finalement on n’en parle que lorsque les médias en font état. On s’apitoie et on crie au scandale mais ensuite, chacun oublie et retourne à ses occupations. Pourtant, bien d’autres personnes sont aussi dans ce cas et des voisins complaisants ou ignorants préfèrent ne pas s’en occuper. Et la misère continue pour cette fille venue d’une contrée lointaine, arrachée parfois à des enfants ou des parents. Combien de parents n’ont pas confiés aveuglément des enfants pour leur donner une chance de vivre une meilleure vie ailleurs!
Si chacun regardait autour de soi, on arriverait peut-être à sauver quelques uns de ces esclaves de notre pays si moderne.