L’héritage de Charles Trenet fait toujours l’actualité depuis la disparition du chanteur survenue en 2001.
Désigné héritier unique par un testament rédigé par le grand Charles en 1999, Georges El Assidi, le secrétaire particulier de Trenet pendant 20 ans, reçoit le patrimoine de celui qu’on a appelé depuis longtemps le « fou chantant ».
Cet héritage comprend des propriétés situées dans le Sud de la France, des objets et des bibelots de valeur qui ont appartenu à Trenet ainsi que le reversement des droits d’auteur gérés par la maison d’édition Raoul Breton.
Quand, 5 ans plus tard, Georges El Assidi connait des déboires financiers, il confie la gestion de son patrimoine à une société danoise NEST A/S. Il retire la gestion des droits d’auteur de la maison d’édition Raoul Breton et les fait administrer par NEST A/S.
Mais les accords entre Georges El Assidi et NEST A/S ne tiennent qu’un an au bout duquel, Georges El Assidi porte plainte contre les dirigeants de l’entreprise danoise. Il affirme avoir été spolié de ses droits et de son argent.
En février 2007, le PDG de NEST A/S (Johan Schlüter) reçoit un courrier de la Justice Française. Celui-ci précise que les droits d’auteur de Charles Trenet ont été mis sous séquestre en attendant que la Justice rende son verdict.
Voulant en savoir plus sur la gestion passée de ces droits d’auteur, le juge chargé de l’affaire de l’héritage Charles Trenet demande un audit comptable de la maison d’édition Raoul Breton.
Celle-ci refuse.
A la tête de cette maison d’édition, Gérard Davoust.
Gérard Davoust a toujours entretenu des liens très étroits avec la SACEM, occupant divers postes-clés de la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique.
Il fut successivement président du Groupement d’Intérêt Economique, vice-président du Fonds d’Action, vice-président du Conseil d’Administration, président du Conseil d’Administration de 1999 à 2001 de la SACEM.
Le dernier poste en date est celui de président d’honneur de la SACEM.
Les liens de Gérard Davoust avec l’affaire de l’héritage de Charles Trenet ne s’arrêtent pas qu’aux droits d’auteur puisque Georges El Assidi n’était pas salarié de Charles Trenet mais…des éditions Raoul Breton qui payait donc un salaire de chauffeur (?) au soi-disant secrétaire particulier de Charles Trenet.
Toutes ces implications donnent à réfléchir et soulèvent encore bien des questions aujourd’hui.
Pourquoi les éditions Raoul Breton ont-elles refusé l’examen de leur comptabilité ?
Qu’ont-elles à cacher ?
Ces questions ne devraient pas tarder à trouver une réponse dans les jours qui viennent.