Les défauts de système éducatif actuel en France


Le système éducatif français va mal. Ou plutôt ce sont les enfants dont il a la charge qui se retrouvent dans un tunnel, bien souvent sans fin. Toutes les études (dont le dernier classement Pisa) le démontrent, il y a une dégradation nette de tous les paramètres du système éducatif à la française.

Un peu d’histoire:

La France, pays jacobin s’il en est, a dès l’origine centralisée très fortement son système éducatif. L’État, au travers des ministères de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a le contrôle total des moyens en personnels, des programmes, des calendriers scolaires,… Il s’est par contre déchargé, depuis les lois de décentralisation de 1982/83 et 2003/04, de toute la partie infrastructure matérielle et parascolaire sur les collectivités territoriales. Le but réel de cette décentralisation étant de faire payer par d’autres les charges matérielles, tout en gardant un contrôle strict sur le système.

L’état actuel du système:

Un ancien ministre voulait « dégraisser le mammouth ». Il n’avait pas tort dans le sens ou trop de personnels de l’Éducation Nationale ont des fonctions non productives, pour reprendre un terme du monde de l’entreprise. D’autre part les personnels enseignants sont largement défavorisés au plan salarial et à celui des perspectives de carrières. Vient s’ajouter à cela un manque de considération de l’État employeur à leurs encontre. D’où une démotivation profonde des enseignants.
L’autre grand problème découle de la mentalité soixante-huitarde de la contestation permanente de l’autorité, du savoir et du monde des adultes (parents, professeurs, etc…). Comment transmettre des connaissances et donner des outils de réflexion analytique à des élèves qui ne reconnaissent ni la compétence, ni l’autorité du pédagogue. Il est sur que ce type d’élèves constitue une minorité, mais c’est une minorité qui fait trop souvent régner sa loi dans les classes au détriment des autres élèves et des professeurs. Au point que l’on peut parler dans certains cas d’un sentiment de « terreur ».
Enfin l’État lui-même, au travers des réformes incessantes et inadéquates, des programmes privilégiant la forme plutôt que le fond, et d’une mauvaise répartition des moyens humains (nouveaux profs en zones difficiles…), génère incertitude, stress et échecs.

Les perspectives ne sont pas bonnes:

Tous les gouvernements, quelles que soit leurs couleurs politiques, se refusent à remettre à plat un système qui est pourtant à bout de souffle. Chaque ministre de l‘éducation n’a malheureusement que l’ambition de laisser son nom à une réforme qui relève de l’emplâtre sur une jambe de bois. Le système éducatif français sert presque uniquement de ring de boxe entre idéologues, sans qu’il y ait une capacité saine d’analyse et une volonté de réforme pragmatique.

  • Est proposé par heros |
  • Le 12 janvier 2015 |
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