Notre épargne est considérable, les français sont les champions mondiaux du bas de laine. Quels sont nos motivations ? Peur du risque (désertification de la bourse), ou faiblesse des capitaux propres qui nous empêche d’investir dans la pierre ? Quoiqu’il en soit, la répartition des investissements d’épargne en France n’est pas équilibrée car trop dirigée vers les fonds en euros sécurisés (livrets sur compte et assurance vie). Pour l’orienter au service du financement de l’économie et de la croissance, nos ministres se sont attachés à une refonte de l’épargne en 2014. La mauvais nouvelle, c’est qu’à court terme les expectatives sont maussades pour les épargnants qui comptaient sur leur placement d’assurance vie pour assurer la relève du livret A.
Pour la 10eme année de suite, le profit des fonds dégringole. Le bénéfice est passé à un taux de 2,7% en moyenne suivant Assurances du Crédit mutuel, contre 2,9% l’an dernier. Le rendement du marché devrait être égal à 2,6%, en retrait de 0,3 point par rapport à l’année dernière.
Diversification des actifs coté institutionnels
Quoique plus diversifiés qu’avant (l’an dernier, le 1/3 des capitaux des assureurs était investi en obligations d’entreprise, pour 31% dans des obligations d’Etat, 16% en actions et 2% en immobilier), les fonds en euros restent assujettis au contexte de taux historiquement bas, récemment renforcé par la détermination de la Banque centrale européenne d’abaisser son taux principal.
Les entreprises qui ont su administrer intelligemment leurs avoir l’année dernière pourront puiser dans leur PPE (provision pour participation aux excédents) pour doper leurs résultats. Elles disposent d’un répit de huit années pour reverser à leurs assurés le surplus ainsi constitué, celui-ci représentant pour le secteur l’équivalant de 160 points de bénéfice supplémentaires. De même, la progression des actions permettra à certains assureurs d’améliorer leur productivité en suivant les gains réalisés durant l’année.
Les épargnants seront-ils entendus par le gouvernement ?
Réunis par une volonté commune d’alléger la fiscalité, L’AFER (Association Française d’Epargne et de Retraite) et ses épargnants espèrent toujours que demain sécurité de leurs fonds en euros rimera de nouveau avec revenus.
Au final, bien que le placement soit peu profitable, le fond en euros présente deux garanties, en capital et en revenu, c’est ainsi un véhicule à favoriser dans une économie de taux très faibles comme actuellement.
Si l’on n’a pas de nécessité en liquidités, il est possible de rediriger une fraction de son contrat (pour un horizon d’investissement d’au moins cinq ans) vers des unités de compte. Sans oublier que les plus-values d’hier ne préjugent pas de ce qu’il va advenir en 2014.