Le marché immobilier Marrakech
Après de longues années d’expansion économique et touristique rythmées par des hausses très importantes des prix immobiliers à l’achat comme à la location, le marché immobilier de Marrakech connaît depuis quelque temps une baisse significative. Depuis le début de la crise économique, la baisse s’étend à tous les secteurs dans d’immenses proportions, et rien ne dit qu’elle est proche de s’arrêter. Quelles en sont les raisons ? Est-ce le bon moment pour investir à Marrakech ?
La baisse de l’immobilier à Marrakech
La crise est la première raison de la baisse. D’après de nombreux agents immobiliers basés à Marrakech, les biens immobiliers en vente appartiennent à des Européens durement touchés par la crise et prêts à perdre 30 ou 40% du prix d’achat. A l’inverse, les acheteurs sont de riches Marocains qui n’avaient pas forcément les moyens d’investir lorsque le marché était au plus haut. Les agents n’anticipent d’ailleurs pas encore la fin de ce phénomène. De plus, le nombre très important de permis de construire délivrés ces 10 dernières années a considérablement élargi l’offre, qui a largement dépassé la demande depuis le début de la crise économique, d’où une très importante baisse du marché immobilier. Personne ne sait quand va s’arrêter cette chute libre des prix, d’autant plus que tous les biens en vente sont aujourd’hui loin de tous trouver preneurs.
L’ensemble du marché de Marrakech est touché
Si les biens les plus haut de gamme sont quelque peu épargnés par la crise, la quasi-totalité du marché est concernée par la baisse. C’est le cas dans tous les secteurs immobiliers de Marrakech : aucun quartier n’y échappe. Le quartier Hivernage, l’avenue Mohammed VI, la Palmeraie, le Guéliz, le Camp Ghoul, tous subissent des baisses impressionnantes et régulières sur le neuf comme sur l’ancien. Seul le quartier de la route de Casablanca semble quelque peu épargné par la baisse. Enfin, les marchés des villas et des riads subissent aussi la baisse, bien que ce soit dans des proportions moindres que le reste des biens immobiliers.
Une sortie de crise est-elle envisageable ?
Le développement économique du Maroc ne se dément pas, bien que la croissance du pays ait elle aussi subi certains coutres-coups du fait de la crise économique traversée par l’Europe. Cependant, il semble que l’avenir du marché immobilier à Marrakech passe davantage par la résidence principale de Marocains dont le pouvoir d’achat augmente que par la résidence secondaire des Marocains les plus fortunés ou encore d’Européens. C’est dans cette optique que les promoteurs tentent de réduire la superficie des logements neufs qu’ils construisent.