Au regard du déficit abyssal affiché par la Sécurité Sociale et du caractère réellement préoccupant de la situation des finances publiques, les pouvoirs publics s’efforcent aujourd’hui d’optimiser la gestion budgétaire dans tous les secteurs. Parmi eux, il convient notamment de citer l’hôpital qui est une composante essentielle de l’offre de service public sur le territoire hexagonal mais qui souffre de problématiques budgétaires croissantes depuis maintenant plusieurs décennies. En effet, le personnel hospitalier se plaint continuellement à juste titre d’un manque criant de moyens qui pourrait avoir des conséquences sur le traitement des patients si aucune solution n’est trouvée au cours des prochaines années. Ce sentiment est d’ailleurs partagé par les patients qui sont tenus de disposer d’une mutuelle hospitalisation pour prétendre à des remboursements intégraux. Or malgré un tarif de mutuelle souvent modéré, il n’est pas aisé pour tous les assurés sociaux d’y adhérer parce que les difficultés budgétaires sont profondément ancrées dans la société Française.
En outre à l’occasion de l’évocation de ces interrogations relatives au secteur hospitalier, il s’agit également de poser celle de la protection sociale puisque seule l’adhésion à une mutuelle permet aujourd’hui aux patients de bénéficier d’une protection sociale de qualité. Dès lors, une refondation complète de la gestion budgétaire dans le secteur médical semble être la seule solution pérenne pour envisager un retour à l’équilibre préservant l’intérêt vital des malades. C’est en tout cas l’objectif très clairement poursuivi par le programme Performance hospitalière pour des achats responsables qui tend à rationnaliser les achats dans le secteur hospitalier dans la mesure où ils représentent 18 milliards d’€uro chaque année : « delà des marges de manœuvre budgétaire dégagées – 900M€ attendus sur 3 ans -, les achats sont aussi un facteur de performance pour des produits achetés de qualité, des approvisionnements sécurisés, des achats socialement responsables, des conditions de travail améliorées ». Il s’agit d’un projet ambitieux dont la finalité est de réaliser des économies substantielles sans s’inscrire dans une logique de dégradation du service médical rendu aux patients dans les hôpitaux hexagonaux ce qui constitue évidemment un grand motif de satisfaction.
