L’eau a souvent accompagné le développement industriel. En effet, les usines ont très souvent été construites à proximité d’un cours d’eau, et ce pour plusieurs raisons d’ordre pratique. Le transport des matières premières était ainsi facilité, il était possible d’utiliser l’eau à proximité, et le rejet des déchets, sous-produits et eaux usées industrielles issus de la fabrication était plus commode. Les eaux résiduaires de l’industrie, c’est-à-dire l’ensemble des eaux rejetées par une usine dans le milieu naturel, doivent cependant être traitées.
Il existe plusieurs types de rejets selon l’industrie, et avant de procéder au traitement des effluents, il est nécessaire de caractériser ceux-ci. Cette étape est un passage obligé pour être capable de mieux les traiter ensuite, afin de proposer la solution de traitement adaptée à leur composition en matière organique : celle-ci varie selon l’industrie (agroalimentaire, papeterie, cosmétique, etc).
Il en va de même pour les boues industrielles, dont les problèmes d’élimination deviennent un enjeu de plus en plus important compte tenu des évolutions réglementaires. Il est en revanche possible de valoriser les boues, et ce quelque soit leur type (boues fibreuses propres à l’industrie papetière, boues graisseuses typiques de l’industrie agroalimentaire, boues organiques de l’industrie pharmaceutique et des biocarburants, etc). Cette valorisation des boues de l’industrie peut se faire par la production d’énergie, en récupérant les huiles et métaux, ou encore par la production de compost.