En Île-de-France comme à Paris, les prix au mètre carré des biens immobiliers mis en vente ont déjà atteint ceux d’avant la crise immobilière de 2008-2009. Toutefois, alors que la région parisienne connaît désormais une stabilité des prix depuis fin 2010, Paris continue sur sa lancée haussière en 2011. Une constante cependant : la hausse généralisée est désormais bel et bien terminée. En revanche, Le Partenaire Européen, spécialiste de l’immobilier entre particuliers, remarque que celle-ci concerne certaines catégories de biens bien précises.
La hausse des taux du crédit immobilier a des conséquences sur la demande, rappelle Le Partenaire Européen, et limite l’évolution à la hausse des prix en région parisienne. En effet, les taux des emprunts immobiliers ont été parmi les plus bas de l’après-guerre au dernier semestre 2010. Cela a permis de relancer le marché immobilier à la hausse, avec une tendance haussière entamée dès le début de l’année. Toutefois, après une assez courte période particulièrement favorable aux acquisitions, les banques ont commencé à anticiper la hausse de leurs coûts financiers avant même la signature des accords de Bâle III aux conséquences progressives sur ces prochaines années. Il en a résulté une hausse des taux qui se poursuivra dans la durée. Cette hausse a donc déjà freiné la hausse des prix de l’immobilier francilien.
À Paris, cependant, la hausse se poursuit. En ce début d’année, elle concerne avant tout les surfaces allant de soixante à cent mètres carrés. Il en résulte une hausse importante au mètre carré de ce type de biens, alors que le reste du marché est plus stable. En effet, face à l’augmentation des prix, les acquéreurs se sont tournés vers la petite couronne parisienne où les biens affichent des prix plus raisonnables. C’est notamment le cas des investisseurs locatifs, particulièrement sensibles aux fluctuations des prix d’achat, les loyers étant plus stables, car plus en rapport avec les revenus des locataires, dont les salaires n’augmentent pas aussi rapidement.
Face à la hausse des taux, une stabilité des revenus des ménages, et une concurrence meilleur marché de la proche banlieue, Le Partenaire Européen prévoit une stabilisation des prix de l’immobilier à Paris pour la fin de l’année 2011, les acheteurs devant réduire leurs ambitions face à une augmentation soutenue des taux bancaires.