Mars 2011 : Le marché immobilier résidentiel


– Depuis plusieurs semaines maintenant, la hausse des taux d’emprunts fragilise la solvabilité des ménages français et pousse déjà certains ménages à se reporter sur des surfaces plus petites . Après un niveau record en 2010, le retour à la hausse des taux semblait néanmoins inévitable.

Durant la longue phase baissière, ces taux ont entraîné une envolée des prix dans plusieurs villes et régions. Améliorant les capacités de financement des français, les prix se sont peu à peu ajustés, avec dans la foulée une hausse des transactions immobilières.
Ainsi, les prix se sont déconnectés un peu plus des salaires. Le bilan de l’année 2010, est ainsi apparu satisfaisant, mais, d’une manière globale, les prix de l’immobilier ont évolué beaucoup trop vite ces dernières années, par rapport aux salaires et également par rapport, aux loyers pratiqués. La décennie 1997 à 2007 est d’ailleurs l’illustration parfaite de cette déconnexion.

De cette façon, le rendement locatif s’est assez largement dégradé au fil des années. La progression fulgurante des prix a sensiblement essoufflé les investisseurs. Afin de retrouver un équilibre aujourd’hui sur le marché, un ajustement des prix doit inévitablement s’opérer. Jusqu’ici, le recul régulier des taux d’emprunts a freiné cette correction, amorcée en 2008, avec la crise. Mais à ce jour, force est de constater que les prix sont au plus haut, et que les taux sont encore bas, le tout, dans une situation économique fragile.

Au cours des prochains mois, l’évolution des taux des crédits immobiliers sera donc déterminante.