MarkMonitor®, leader mondial de la protection des marques d’entreprise, publie la dernière édition de son rapport Brandjacking Index®. Celui-ci observe l’existence parallèle d’une offre et d’une demande de produits pharmaceutiques sur Internet, alimentée par une progression continue des annonces sur les plates-formes d’échange BtoB, ainsi que du trafic à destination d’officines illicites. Le rapport révèle également une recrudescence des détournements de marques pharmaceutiques réputées.
« Les escrocs sont des opportunistes et, en ciblant la chaîne d’approvisionnement, ils se mettent en situation de faire circuler le plus grand volume possible de médicaments contrefaits », commente Sébastien Darnault, Directeur des ventes France de MarkMonitor. « Ils rentabilisent ainsi au maximum leur escroquerie mais mettent aussi en péril la santé et la sécurité publiques, sans parler de la réputation des marques. » Alors que le débat sur la réforme des systèmes de santé fait rage et que les professionnels se préparent à une nouvelle vague de cas de grippe H1N1 cet automne, les consommateurs se tournent vers des sites pharmaceutiques – licites ou non – sur Internet ; les fabricants asiatiques sont, quant à eux, de plus en plus nombreux à proposer sur les plates-formes d’échange BtoB des médicaments de marque normalement délivrés sur ordonnance, souvent de qualité douteuse.
Pour les consommateurs cherchant à acheter des médicaments moins cher et les entreprises désireuses d’optimiser leurs opérations, en particulier au vu de la conjoncture actuelle, les économies et les gains d’efficacité engendrés par le commerce électronique offrent encore plus d’attrait, nourrissant ainsi les tentations de fraude en ligne et d’abus de marque tant du côté de l’offre que de la demande.
Selon l’édition Eté 2009 du Brandjacking Index® de MarkMonitor, les pharmacies en ligne ont accru leur présence sur le marché, pour atteindre un chiffre d’affaires estimé à 11 milliards de dollars en 2009, contre 4 milliards en 2007. La chaîne d’approvisionnement en ligne – via des annonces sur les plates-formes d’échange BtoB – présente des signes marqués d’augmentation des quantités en vrac de comprimés et d’ingrédients pharmaceutiques actifs en poudre, atteignant 23% entre 2008 et 2009. Le nombre d’annonces concernant des médicaments a fait un bond de 67% sur les plates-formes d’échange BtoB depuis 2007, date de la première étude consacrée par MarkMonitor au détournement de produits pharmaceutiques sur Internet.
Pour réaliser son étude, MarkMonitor a choisi six grandes marques de médicaments délivrés sur ordonnance et examiné près de 20 000 cas de cybersquatting (pratique consistant à utiliser abusivement une marque dans un nom de domaine), ainsi que 3000 sites pharmaceutiques et 652 annonces relatives à ces marques, publiées sur des plates-formes BtoB en juillet 2009.
Le Brandjacking Index étudie également les tendances en matière de phishing au deuxième trimestre (T2) 2009, faisant ressortir des niveaux record d’attaques, y compris par entreprise. Les services de paiement demeurent une cible privilégiée, représentant 49 % du nombre total d’attaques de phishing au T2 2009, en progression de 42 % par rapport au T1 2009. Les réseaux sociaux subissent des attaques de phishing en nette augmentation (+168 % entre le T2 2008 et le T2 2009).
Parmi les principaux résultats de ce rapport :
Le détournement de produits pharmaceutiques continue de s’intensifier
• Les annonces sur les plates-formes d’échange BtoB concernant des quantités en vrac de comprimés et d’ingrédients pharmaceutiques actifs (IPA) ont augmenté de 23 % en 2009 par rapport à 2008. Les 652 annonces identifiées par MarkMonitor représentent un accroissement de 67 % en comparaison de la première étude réalisée en 2007.
• Le nombre d’annonces BtoB pour la vente d’IPA en poudre a progressé de 81 % par rapport à l’année précédente pour s’élever à 416, indication d’un commerce prospère de quantités en vrac d’ingrédients comme de comprimés.
• 90 % des annonces mentionnent le pays d’origine de leurs produits. La Chine vient en tête de liste (49 %), suivie de l’Inde (17 %).
• Sur les 2930 pharmacies en ligne dénombrées par MarkMonitor dans cette étude, seules quatre ont été certifiées par le programme VIPPS de la NABP (Ordre national des pharmaciens américains).
• Ces sites reçoivent en moyenne 42 000 visiteurs par jour, au point que 68 % d’entre eux font l’objet d’un trafic suffisant pour être classés dans les statistiques d’Alexa. Sur la base de ces informations de trafic ainsi que des chiffres publiés concernant le montant du panier moyen et les taux de conversion, MarkMonitor estime que ces pharmacies dématérialisées réalisent un chiffre d’affaires annuel approchant les 11 milliards de dollars.
• Les sites non certifiés VIPPS proposent des remises pouvant aller jusqu’à 90% par rapport aux prix observés sur les sites certifiés. Ces fortes remises sont le signe d’une qualité douteuse des produits.
• 36% des pharmacies en ligne sont hébergées aux Etats-Unis, suivis de l’Allemagne (13 %), tandis que le nombre de sites britanniques est descendu à 7 % en 2009, contre 12 % l’an passé.
• Le nombre de cas de cybersquatting touchant les six marques pharmaceutiques étudiées atteint un record historique avec 19 163 domaines, soit une augmentation de 9 % par rapport à l’année dernière. 75 % de ces cas concernent des médicaments de confort.
Les attaques de phishing ont atteint des niveaux record au T2 2009
• Au T2 2009, le nombre d’attaques de phishing distinctes a dépassé les 151 000.
• Le nombre moyen d’attaques de phishing par entreprise a également atteint un niveau record (351) au T2 2009.
• Les attaques sur les réseaux sociaux ont continué de progresser nettement : +168 % par rapport à la même période en 2008.
• Les marques dans les secteurs des services financiers et de paiement sont les cibles les plus fréquentes du phishing, visées par 80 % des attaques au T2 2009.
• Les Etats-Unis sont à l’origine du plus grand nombre d’attaques de phishing, avec 50 % du total enregistré au T2 2009.
Méthodologie
Le Brandjacking Index est un rapport indépendant produit par MarkMonitor, qui suit et analyse les abus subis par de grandes marques. Le point fort de ce rapport est le volume de données publiques analysées par MarkMonitor à l’aide des algorithmes développés par l’entreprise ; aucune donnée client ni information confidentielle n’est utilisée pour élaborer le Brandjacking Index. MarkMonitor étudie environ 134 millions d’enregistrements publics quotidiens afin de repérer les abus de marques dans les données de domaine ainsi que dans les flux des principaux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) internationaux, des fournisseurs de messagerie électronique et d’autres partenaires associés.