Les impôts directs et indirects qui sont à la charge des personnes privées en France pèsent sur leur porte-monnaie comme les charges fiscales que doivent supporter les contribuables allemands. Il n’est donc pas étonnant de voir les citoyens français, eux aussi, tenter de trouver des avantages fiscaux. Une telle possibilité consiste à s’assurer sur la vie. Sous certaines conditions, les clients peuvent, notamment quand il s’agit de polices de fonds, toucher des revenus du capital exonérés d’impôts après seulement huit ans, dans la limite de certains plafonds. « Ceci a entraîné une forte hausse de la demande pour les produits d’assurance-vie en France », affirme Michael Emmel, P.D.G. et membre du conseil d’administration de la société ATLANTICLUX Lebensversicherung S.A., située au Luxembourg. Depuis quelques années, ATLANTICLUX n’est pas seulement présente en Allemagne, mais développe également de plus en plus ses activités en France. A la différence de l’Allemagne, plus de 60 % du chiffre d’affaire de ces produits en France sont générés par les banques. « La plupart des polices contractées en France sont des produits de capitalisation », comme le révèle une étude effectuée par la WestLB. Environ 90 % des contrats prévoient un versement unique. La raison en est la suivante : les assurances-vie prévoyant des versements mensuels sous forme de rente sont entièrement soumises à l’impôt.
Beaucoup de Français se servent de plus en plus des assurances-vie telles que celles proposées par ATLANTICLUX comme d’un moyen de placement, à la différence de l’Allemagne, où elles servent typiquement à la protection vieillesse », explique l’expert d’ATLANTICLUX Lebensversicherung. La prévoyance vieillesse basée sur l’épargne par placement dans des fonds, c’est-à-dire des assurances-vie misant sur des fonds commun de placement dans le cadre de leur stratégie d’investissement, s’est d’ailleurs imposée dans d’autres pays européen, notamment en France, comme un élément supplémentaire important au régime de retraite obligatoire. Les polices sur la vie continuent d’être intéressantes et appréciées, même après la récente réforme des droits de succession. Elles offrent en effet la possibilité de contourner la législation française en matière de droits des successions et de transférer du patrimoine aux ayant-droits jusqu’à un montant plafonné. « Cette situation est particulièrement intéressante dans la mesure où les Français ont plus d’enfants que les Allemands et qu’ils utilisent activement ce mécanisme de redistribution », déclare le P.D.G. et membre du conseil d’administration de ATLANTICLUX Lebensversicherung S.A. Il est vrai qu’en France, chaque femme donne naissance en moyenne à 1,9 enfants, ce qui représente un taux bien supérieur à l’Allemagne. C’est ainsi que en particulier les personnes disposant d’un revenu plus élevé en particulier ont recours à des polices telles que celles proposées par ATLANTICLUX dans le but d’améliorer leur prévoyance vieillesse.
Un autre domaine intéressant pour les assureurs en France est celui de la retraite d’entreprise. Celle-ci est cependant – à la différence de l’Allemagne – soumise à une procédure administrative plus contraignante pour l’assureur, et la décision de mettre en place une retraite d’entreprise dépend de en général de sa libre négociation entre les syndicats et les employeurs. Beaucoup d’employeurs n’y voient tout simplement aucun intérêt. « A cela s’ajoute également le fait qu’il existe en France des caisses de retraite d’entreprise qui appliquent la méthode de répartition au pro rata des cotisations et qui sont obligatoires pour les salariés », ajoute Emmel. Les assureurs tels qu’ATLANTICLUX disposent néanmoins d’une marge de manœuvre assez importante pour atteindre des segments de clientèle intéressants.