YMAGIS SE PROJETTE EN NUMERIQUE AVEC CHRISTIE


Le laboratoire spécialisé dans le cinéma numérique dote sa salle de projection d’un Christie CP2000-ZX

Il est l’objet de nombreux débats au sein de l’industrie cinématographique. Le passage au numérique des filières de production et de diffusion est une véritable révolution technologique, industrielle et artistique. Coûteuse, la phase de transition pose de nombreuses questions : quel modèle économique mettre en place pour équiper les salles ? Quel équipement choisir ? Comment optimiser son déploiement et sa maintenance ?

Créé en août 2007 par Jean Mizrahi et Christophe Lacroix, Ymagis intervient en tant que prestataire spécialisé dans le cinéma numérique. La société a pour vocation de proposer aux professionnels du cinéma – distributeurs, régies publicitaires, producteurs et exploitants – les solutions techniques et financières permettant d’assurer le passage des films et des salles à la diffusion numérique, ainsi que des solutions d’encodage aux normes DCI et de distribution des copies numériques. Ymagis propose aussi des services permettant aux exploitants de cinéma de passer à la projection numérique dans des conditions financières et techniques optimales. A ce titre, l’ensemble des développements technologiques réalisés par la société sont d’abord testés dans la salle de projection de la société.

Ymagis, souhaitant être à proximité de ses clients distributeurs et producteurs en vue d’un gain de productivité, s’est installée fin 2008 rue de la Boétie dans le 8ème arrondissement de Paris, sur près de 400 m2 de locaux en sous-sol, à quelques encablures des Champs Elysées. Si elle accompagne les salles de cinéma sous contrat dans leur passage au numérique, elle assure également d’autres activités : création de masters (DCP), duplication et distribution de copies avec clefs de lecture (KDM dans les cinémas) ou encore validation des fichiers en salle de projection. Ymagis s’apprête également à se lancer dans la postproduction numérique, et prévoit le démarrage d’une activité de remasterisation de films de patrimoine, une demande en croissance constante.

Fort de son engagement et de sa volonté d’avancer rapidement sur le « dossier numérique », c’est logiquement qu’Ymagis a choisi de faire confiance à Christie, leader mondial des solutions de projection numérique, en dotant sa toute nouvelle salle de projection numérique, au sein de laquelle la validation des fichiers est assurée, d’un Christie CP2000-ZX. Son installation a été assurée par la société TACC, filiale de Ciné Digital Service.

Le CP2000-ZX, un projecteur de cinéma numérique compact et rentable Le CP2000-ZX reprend les fonctionnalités de son illustre prédécesseur CP2000 pour la projection de films et d’autres contenus numériques. Jusqu’à 50 % plus compact que ses concurrents, le Christie CP2000-ZX affiche une luminosité de 18 500 lumens. Simple d’utilisation et de maintenance, il offre un maximum d’options d’installation pour les salles petites à moyennes, et représente la solution idéale pour les acteurs recherchant un système évolué de cinéma numérique à un tarif plus économique.

« Le choix du modèle ZX est lié aux caractéristiques techniques de la gamme Christie CP2000 qui en font un équipement de référence dans le monde moderne de la projection cinéma numérique », indique Daniel Grall, président de Ciné Digital Service. « Le CP 2000-ZX offre un piqué et une qualité d’image exceptionnels. Ses réglages de point et de zoom présentent la même ergonomie, parfaitement orientée cinéma, que celle d’un projecteur 35 mm. »

Le CP2000-ZX repose sur la technologie éprouvée et fiable du DLP Cinema®. Avec son traitement 15 bits et ses trois puces DMD 2K (2048×1080 pixels), il procure un rapport de contraste supérieur à 2000:1 et reproduit plus de 35 milliards de couleurs. « La clarification apportée par la mise en place de la norme AFNOR associée à la technologie DLP Cinema® est un gage de sérieux pour nos clients et une garantie de pérennité et de rentabilité de leurs investissements », affirme Pascal Gervais, directeur du développement France de Christie.

« Le cinéma numérique est bien plus qu’une nouvelle technologie : c’est une évolution majeure pour l’industrie du cinéma qui permet aux spectateurs de vivre de nouvelles expériences, grâce, par exemple, aux projections en relief, et aux salles de faire progresser leur stratégie de programmation », explique Jean Mizrahi, fondateur et président d’Ymagis. « En tant que leader sur le marché des solutions de projection numérique, Christie est un partenaire de choix qui fait écho à notre ambition d’accompagner les acteurs du milieu dans la transition vers la numérique. »

Avec Ymagis, la mutation vers le numérique a trouvé son modèle économique Depuis sa création, Ymagis a convaincu plus d’une vingtaine d’exploitants – représentant trente-cinq cinémas et plus de deux cents écrans indépendants français -, de passer au cinéma numérique en adoptant sa solution de financement. Une solution qui bénéficie à tous les partenaires de la diffusion numérique. D’un côté, les exploitants ne supportent qu’une partie du coût de l’équipement numérique ; de l’autre, les distributeurs s’acquittent d’un coût total de copie numérique (incluant les coûts d’édition et de transport) qui reste inférieur ou égal à celui de la copie 35mm. Ymagis peut s’enorgueillir de la signature d’accords non exclusifs avec Paramount, Disney, Fox et Universal pour participer en Europe au financement du coût d’équipement des salles. La société vient également de signer un contrat de même nature avec la régie publicitaire française Censier Publicinex. Des accords sont sur le point d’être passés avec d’autres studios américains et distributeurs français.

« Seule la présence de tiers mutualisateurs privés assurant la collecte et la répartition des flux entre distributeurs et exploitants permet de garantir un véritable professionnalisme dans la gestion de la transition numérique, et d’augmenter le nombre de salles pouvant prétendre à ce mécanisme », ajoute Jean Mizrahi. « En mutualisant au niveau national et pour la totalité des salles équipées, nous assurons donc que les contributions collectées le soient au profit d’une large fraction du monde de l’exploitation. Ce mécanisme tend à protéger les petites exploitations, et ainsi la diversité et le dynamisme du marché du cinéma français dans sa globalité. »

Le modèle économique dont bénéficient les salles de cinéma sous contrat, à savoir le mécanisme de Contribution à la Transition Numérique (CTN), est le fruit de discussions avec les professionnels (distributeurs, exploitants, producteurs), mais aussi d’une analyse approfondie de la programmation des films en France. Il a été mis sur pied pour répondre aux spécificités de l’industrie cinématographique hexagonale, caractérisée par la coexistence d’acteurs de natures et de dimensions très contrastées.

La copie numérique affichant un coût très sensiblement inférieur à celui de la copie 35mm, le principe des frais de copies virtuelles consiste à transférer une partie des économies de distribution réalisées grâce au numérique dans le financement des équipements numériques des salles. En tant que tiers opérateur, Ymagis est chargé de convaincre les distributeurs d’investir tout ou partie de leurs économies dans le passage des salles au numérique. A lui également d’aider les exploitants à mobiliser auprès d’organismes financiers les capitaux qui leur permettront d’acquérir les équipements numériques des salles. Dès lors, Ymagis peut proposer sa solution de soutien financier aux exploitants et leur permettre de devenir propriétaires d’un équipement adapté. A chaque projection d’un film numérique dans l’une des salles équipées, Ymagis perçoit des CTN de la part du distributeur. L’accumulation de ces contributions permet à Ymagis de financer les apports faits aux exploitants. Une fois l’investissement amorti, l’exploitant reste propriétaire du matériel et le coût d’accès pour les distributeurs et les régies chute drastiquement, la CTN n’étant plus due par eux.
Le schéma d’incitation au passage au numérique conçu par Ymagis doit permettre d’assurer le financement de plus de 90 % des salles françaises, en autorisant un équilibre entre grands circuits et salles indépendantes, entre grands distributeurs intégrés et grands ou petits distributeurs indépendants. Ce modèle a été bâti pour préserver les acquis de plus de cent ans de cinéma français, marqués par la diversité et le dynamisme.